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A travers ce montage mêlant des images d'archives et des extraits du film "Control", on peut juger du formidable travail de reconstitution. Le jeu de l'acteur Sam Riley est assez impressionant dans tous les numéros musicaux.
http://fr.youtube.com/watch?v=fco_pH5F9xAInterview du comédien Sam Riley / Pariscope - (
http://spectacles.premiere.fr/pariscope/cinema/festival-de-cannes-2007/interview-festival-cannes/control-interview-du-comedien-sam-riley/(gid)/841157/(interview_page)/0 )
Ca y est, vous êtes une star ?
Sam Riley : (Rires). Non, pas vraiment… Mais ce n’est que mon premier jour ! En tous cas, si vous êtes une star, Cannes semble avoir été inventé pour vous.
Quel est votre parcours ?
S. R. : J’ai fait du théâtre à l’école, comme tout le monde, mais j’ai voulu en faire mon métier dès 19 ans. J’avais pris un agent, couru quelques castings, obtenu des rôles à la télévision mais j’ai détesté l’expérience. Les auditions, voir ma gueule à la télé, tout ça me dégoûtait un peu. Au même moment, mon groupe, 10 000 Things, commençait à bien marcher et j’ai dit à mon agent que je ne voulais plus devenir comédien. Nous avons signé un deal avec une major, Polydor, sorti un album et donné des concerts à travers l’Angleterre pendant trois ou quatre ans. Sauf qu’il y a deux ans, la maison de disque nous a rendu notre contrat… (en français) C’est la vie. Il a fallu que je trouve du boulot et j’ai fini dans un entrepôt de Leeds à emballer des chemises. Très rock’n’roll. Je n’ai pas tardé à rappeler mon agent, à qui je n’avais pas parlé depuis cinq ans et la première audition à laquelle elle m’a envoyé était celle de Control. J’ai une chance de cocu.
Comment avez-vous préparé ce rôle ?
S. R. : J’ai évidemment lu le livre écrit par sa femme. Deux fois. Et j’ai récupéré toutes les images d'Ian Curtis en concert, ce qui s’est avéré assez difficile car à l’époque tout le monde ne filmait pas les live avec son téléphone portable. Les enregistrements étaient rares. J’ai ensuite passé énormément de temps devant ma glace (rires).
Qu’est-ce qui a tué Ian Curtis selon vous ?
S. R. : Je me suis énormément documenté sur l’épilepsie [Curtis en souffrait], une maladie très particulière que je connaissais bien puisque qu’un de mes amis y est confronté. Il y a 1000 sortes d’épilepsies différentes mais elles procurent toutes la même peur de ne pas savoir quand la prochaine crise va vous tomber dessus. Cette peur, ajoutée aux effets secondaires liés aux médicaments, semblait progressivement détériorer Ian. Sa maladie, ainsi que le triangle amoureux avec sa femme et Annick, sa maîtresse, ont eu raison de lui. Décider de se donner la mort à 23 ans est une véritable tragédie. C’est un âge beaucoup trop jeune pour décider que la vie ne mérite pas d’être vécue.
Y a-t-il une pression particulière quand on incarne un personnage ayant existé ?
S. R. : Oui, surtout parce qu’on n’a pas cessé de me le répéter (rires). « Qu’est-ce que ça fait de jouer une légende ? ». Mon dieu… J’ai essayé de mettre ça de côté, certainement aidé par le fait que je n’étais pas un énorme fan de Joy Division. Et j’ai plus approché Ian comme une personne normale que comme un mythe. Mais lorsque nous tournions les scènes de concert avec 200 fans du groupe comme figurants, j’étais terrorisé. Je me rappelle être sorti de la caravane de maquillage et avoir été alpagué par un mec me disant « C’est toi Ian ? Je l’ai vu des dizaines de fois en concert. T’as intérêt à ne pas te planter. » Dans le même genre, un fan au premier rang avait enlevé son T-Shirt et il avait le visage d'Ian tatoué sur tout le torse. Essayez de garder votre sérieux après un truc pareil.