Info trouvé sur le site : http://www.maisonimage.eu
"Chaque trimestre, la Maison de l'Image et le cinéma Le Navire proposent une analyse filmique autour d'un film récent ou d'un classique du cinéma. A l'heure où la consommation à outrance s'étend au domaine culturel – et en particulier au cinéma, un film chassant l'autre – ces « stages » proposent de faire une pause autour d'un film, de regarder et d'écouter avec une attention aiguisée, de découvrir l'univers d'un auteur. Autrement dit ne plus être un spectateur passif, mais un spectateur actif pour prendre encore plus de plaisir dans les salles obscures.
HIROSHIMA MON AMOUR «Tu n’as rien vu à Hiroshima» susurre Eiji Okada au début du film. Et nous, qu’aurons-nous compris ?La première page du synopsis de Marguerite Duras donne les indications suivantes : «Nous sommes dans l’été 1957, en août, à Hiroshima. Une femme française, d’une trentaine d’années, est dans cette ville. Elle y est venue pour jouer dans un film sur la Paix. C’est la veille de son retour en France que cette Française rencontrera un Japonais et qu’ils auront ensemble une histoire d’amour très courte.Les conditions de leur rencontre ne seront pas éclaircies dans le film. Car ce n’est pas là la question. Ce qui importe, c’est ce qui s’ensuit de ces rencontres quotidiennes.» Cette introduction suffit car «ce qui s’ensuit» n’est pas une «histoire» que l’on peut résumer. A vrai dire, il ne se passe rien. Il s’ensuit des paroles qui disent précisément la difficulté de parler des tragédies de l’histoire, qui racontent la remontée des souvenirs de la jeune femme : à 18 ans à Nevers, elle aime un soldat allemand (il est abattu, elle devient folle, on la tond, on l’enferme) ; il s’ensuit aussi une errance dans la ville, une série de rencontres et d’éloignements entre elle et lui, des va-et-vient entre le passé et le présent. Tout le film est dans cet entrelacs parce que chez Resnais, c’est le processus du film, son écriture, qui créent un sens, ne lui préexistant pas et ne pouvant pas y être re-présenté. Impossible de le réduire à une suite de séquences, ce qui reviendrait à instaurer une linéarité et à donner à l’œuvre une composition traditionnelle que justement elle récuse. Ce qui importe, ce ne sont pas les actions mais les sentiments des personnages, les émotions suscitées chez le spectateur, son intellection. Cette modernité en 1959 fit l’effet d’une (le jeu de mot est facile) bombe. Raison de plus pour remesurer les retombées !
Vendredi 18 janvier 2008 au cinéma Le Navire / 2 Bd Gambetta - Aubenas
18h00 : accueil
18h30 : projection
20h30 : pause + buffet nippon
21h00 : analyse du film - analyse de séquences
Soirée animée par Che Yan Wong, réalisateur-animateur à la Maison de l’Image
Tarif unique : 5€ (film, buffet et analyse) / renseignements et réservations : 04.75.89.04.54 "
Afin d'aider Che Yan dans l'organisation de la soirée, merci de prévenir au plus tôt de votre venue.
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